Autor: ALAIN FERON
título: Musiques Dramatiques (enregistrements complets 2)
Plantilla:
composición - Alain Féron
textos - Juan De La Cruz, Lucien Guérinel, Saint John Perse, Max Jacob...
voix - Sophie Boyer, Eric Verdin, Lucien Guérinel...
violoncelle - Ian Filip Tupa, Laurent Legarde.
piano - Marie Elise Boyer, Olivier Chauzu, Maria Carmen Barboro
guitare - Alain Rizoul
violon - Jean François Corvaisier
fecha de publicación - 27 abril 2020
Esta edición es una colaboración entre Sounding Arts Collective y Alina Records
Esta segunda muestra de las obras grabadas de Alain Feron se
centra en sus piezas fusionadas con la poesía, la recitación y la dramaturgia.
Algunas contendrán exquisitas recitaciones, otras bellas melodías líricas y no
faltarán las que con gran rigor estético, traducen al terreno
puramente musical las inspiraciones de textos y conceptos poéticos.
Contundentes trabajos como Noche Oscura (inspirada en la
obra homónima de Juan De La Cruz), aunque podría pensarse que debieran
pertenecer al ámbito de la música religiosa, tienen especial cabida en esta selección, pues
el tono y contenido del texto del poeta místico pertenecen por igual a la
dramaturgia y a la religiosidad, un mística de los sentidos que se expresa a
través de la poética y que pertenece tanto a lo religioso como a lo profano.
Les Franges Du Temps es un exquisito ciclo de cinco Lieder
que contienen textos del poeta Lucien Guérinel. Este ciclo preserva con acierto
la separación entre recitación y canto, y consigue del oyente un estado de
percepción sonora casi minimalista pero a la vez generada por un material tan
orgánico como inquietante. Vieux Monde Brise cerrará esta selección aunando en
una misma voz la recitación dramatizada y la teatralización musical generando
una obra de fuerza expresiva subyugante.
Livre Des Ombres es una extensa obra que se basa en la marginal
y oscura tendencia a lo mágico y a las voces del otro lado. Con fascinante
tensión argumental, transita por la presencia de lo oculto en la raíz del alma
humana.
Disfrutar de la tersura de una obra como Silencieusement Va La
Sève no costará esfuerzo alguno a los amantes más exigentes de las obras
guitarrísticas. Inspirada en el poema homónimo de Saint-John Perse, representa
una impagable muestra de la “traducción” del sentido poético textual al terreno
de lo sonoro.
Esta edición pretende mostrar estas obras del autor en una
secuencia asociativa que llevará al oyente a experimentar estos sesenta minutos
sonoros como un relato autónomo que nos llevará de la mano, desde la entrada
hasta la salida…
ALAIN FERON ESCRIBE ACERCA DE MUSIQUES DRAMATIQUES
La
thématique des œuvres réunies ici englobe des approches diverses du sens
véhiculé par le terme « dramatique ». En premier lieu disons que la musique «
dramatique » s’oppose à la musique « pure ». Mais, dire d’une œuvre qu’elle est
de musique « pure » signifie simplement affirmer que celle dont on parle ne
comporte point de parties vocales et s’avère donc uniquement instrumentale. Or,
maintes partitions purement instrumentales peuvent être qualifiées de «
dramatiques ». A condition que ces dernières commentent ou accompagnent la
représentation d’une œuvre théâtrale (on parle alors de musiques de scènes) ou
bien qu’elles fassent partie de ce genre musical (né au 19ème siècle) que l’on
dénomme « Musique à programme »… C’est-à-dire, une musique instrumentale
chargée d’illustrer - par les sons - une histoire singulière (Les Poèmes
symphoniques de Liszt et la Symphonie Fantastique de Berlioz sont emblématiques
d’un tel genre). Dans ce dernier cas il s’agit de mettre l’accent sur les
potentialités narratives et évocatrices de la musique qui prouve ainsi qu’elle
peut se passer de texte pour signifier (hors sa singularité sonore) aussi bien
qu’un texte !
En
outre, l’expression « musique dramatique » est utilisée pour qualifier le genre
opératique (car le terme dramatique fait référence au théâtre) et, par
extension, aux formes musicales faisant appel à des textes qui sont dès lors
chantés avec accompagnement instrumental mais qui ne nécessitent point de
représentation scénique (comme avec l’opéra). Il s’agit de la cantate, de
l’oratorio, de la passion, ou encore du lied.
C’est
pourquoi vous trouverez en ce volume un cycle de 5 lieder (et non un cycle de
mélodies, bien que je sois français) sur des poèmes de Lucien Guérinel (Dans
Les Franges du Temps). Marcel Beaufils (musicologue) définissait le lied comme
« une qualité profonde d’évidence et de sincérité ; mais dans une ubiquité de
l’expérience humaine (...) qui dépasse en tableaux courts de vérité universelle
tout ce qu’a pu prétendre exprimer l’opéra (...) Sur une conception neuve de la
musique, mais qui répond (...) à une immense loyauté de l’esprit et du cœur,
Schoenberg bâtira les fondements d’un univers. Ce lied-là est une autre
aventure ». C’est, de fait, dans cette aventure-là que j’ai voulu inscrire ce
cycle de lieder, en toute modestie, sans aucune nostalgie envers le passé et en
toute conscience des enjeux de la modernité auxquels ma génération a été
confrontée et qui me définissent en tant que compositeur (ceux que j’ai fait
mien, bien entendu, mais aussi, tout aussi signifiants, ceux que j’ai refusé ou
contourné). Ceci, dans le respect de l’éthos de ce genre ainsi que dans le
souci constant de faire résonner au plus profond - musicalement parlant - ces
poèmes de Lucien Guérinel.
Silencieusement
va la sève pour guitare solo (ici dans sa version six cordes) et Vieux monde
brisé pour récitant et piano tentent pour leur part de capter l’essence
narratif des poèmes dont ils suivent les péripéties sans rigueur.
Silencieusement va la sève transcrit en sons les effluves du poème éponyme de
Saint John Perse, tandis que Vieux monde brisé essaye de donner une vie
musicale autonome à un poème qui relève de la part sombre (et peu pratiquée) de
la production de Max Jacob.
En ce
qui concerne Le Livre des Ombres pour trio avec piano, l’œuvre mérite
doublement son qualificatif de « dramatique » car son matériau est tiré de mon
opéra (Le trésor de la Nuit) et - en l’absence du texte et des parties
mélodiques – la partition n’en suit pas moins l’action du premier acte (en
partie) ainsi que la quasi totalité du 3ème et dernier acte. Cette mise en
perspective purement instrumentale débouche néanmoins sur l’affirmation de
l’autonomie musicale par rapport à l’action théâtrale puisqu’il ne s’avère
point nécessaire de connaître le livret opératique ni les extraits
dramaturgiques correspondants aux choix musicaux établis pour ce trio afin
d’apprécier la musique, en-soi. Ainsi, la musique transcende-t-elle la
dramaturgie à laquelle le créateur voudrait la soumettre en affirmant son
indépendance dramatique et en interrogeant
la capacité même du compositeur à nous transmettre une signifiance à
travers elle… Et pourtant disait Galilé : « elle tourne ! »
Quant à
Noche Oscura, c’est une tentative d’atteindre l’ethos d’un texte mystique signé
par l’un des plus grands poètes du Siècle d’Or espagnol : Juan de Yepes
Alvarez, plus connu sous son nom religieux de Jean de la Croix… Dans ce poème
extraordinaire (qui donnera naissance, ultérieurement, à un traité théologique)
ce qui m’a fasciné (outre la beauté intrinsèque de la langue qu’il y coucha sur
le papier) c’est la force de vérité et de profonde humanité qui se dégage à
l’évidence de l’expérience mystique qu’il y relate. Je ne crois pas en Dieu et
mon éducation est protestante ! Cependant, j’ai été profondément touché par ce
texte qui transcende la croyance pour atteindre à l’illumination et j’ai ainsi
voulu lui donner un pendant musical. Je ne prétends pas avoir réussi, comme
Jean de la Croix, à témoigner du « chemin des âmes vers Dieu » car je ne suis
qu’un mécréant… mais j’ai voulu (en cette partition) ne serait-ce qu’effleurer
cette évidence lumineuse. En cela, cette œuvre peut être qualifiée de «
dramatique ».
Alain
Féron
ALAIN FERON BIO
Alain
Féron, born in 1954 in Dakar (Senegal), is a direct inheritor of Schoenberg’s
teaching lineage. Over 40 years of activity, he has developed a richly varied
body of work and a highly personal language that is both rigorous and lyrical.
Initially studying musicology in Toulouse in his early 20s, Féron subsequently
moved to Paris, where he started an intensive apprenticeship under the
Franco-Moroccan composer Ahmed Essyad. Essyad was one of the closest pupils of
Max Deutsch, himself a close pupil of Schoenberg in Vienna. Beyond the
knowledge and techniques necessary to a composer’s professional training, the
heritage transmitted by Deutsch and Essyad constantly sought to stimulate the
pupil’s own personal process of investigative thought, transcending aesthetic
contingencies and striving towards the ethical realm. Thus, Alain Féron’s
music, dodecaphonic but not serial, atonal but open to modal colours, seeks its
own way of digesting the historical loss of tonal language, independently of
any established school or ideology. Through his “trans-historical” creative
process, Féron aims to go beyond theories of “modernity”, tending rather toward
Baudelaire’s ideal of an “eternal and immutable” accomplishment of the piece’s
intrinsic identity.
Alain Féron’s works have been performed in France, Switzerland, Denmark, Belgium, Greece, Japan and the USA. Among his numerous honours are the SACEM Hervé Dugardin prize (1985), a Henry Clew Foundation laureateship (1989), and several awards from the Vuitton Foundation and the French Ministry of Culture (1990 onwards). Alongside his composing work, Alain Féron has worked as a radio producer at Radio France (France-Musique and France-Culture), musicologist (writing for several revues and dictionaries, giving conferences) and music critic (Harmonie, Diapason, Monde de la Musique). In 1985 he became artistic director of “Perspectives du XXème siècle” (Radio France). From 1991 onwards, he was regularly invited to produce radio broadcasts for “Espace 2” (Radio Suisse Romande), and presently works for the Opera of Dijon.
Alain Féron’s works have been performed in France, Switzerland, Denmark, Belgium, Greece, Japan and the USA. Among his numerous honours are the SACEM Hervé Dugardin prize (1985), a Henry Clew Foundation laureateship (1989), and several awards from the Vuitton Foundation and the French Ministry of Culture (1990 onwards). Alongside his composing work, Alain Féron has worked as a radio producer at Radio France (France-Musique and France-Culture), musicologist (writing for several revues and dictionaries, giving conferences) and music critic (Harmonie, Diapason, Monde de la Musique). In 1985 he became artistic director of “Perspectives du XXème siècle” (Radio France). From 1991 onwards, he was regularly invited to produce radio broadcasts for “Espace 2” (Radio Suisse Romande), and presently works for the Opera of Dijon.
Alain
Féron is a member of Sounding Arts Collective:
M. Dramatiques en la Radio:
DESCARGA LIBRE DE MUSIQUES DRAMATIQUES
No hay comentarios:
Publicar un comentario