Autor: ALAIN FERON
título: Musique Et Sentiment Du Sacré (enregistrements complets 1)
Plantilla:
Alain Féron - composición
"Fiori Musicali" (Alain Chobert)
Marc Coppé y François Salques - violonchelos
A Sei Voci / l’ensemble 2e2m / Renaud François
Musicatreize Roland Hayrabedian
fecha de publicación: 14 - 3 - 020
Esta edición es una colaboración entre Sounding Arts Collective y Alina Records
Esta edición es una colaboración entre Sounding Arts Collective y Alina Records
La andadura que inicia Alina Records con esta primera edición
de la obra del compositor francés Alain Feron es un proyecto acariciado desde
hace ya un tiempo.
La obra de este autor fundamental de la música francesa ha
sido quizás atendida en menos de lo que se merece, y será de gran
responsabilidad responder a esta demanda necesaria en favor de una difusión
cultural que los organismos gubernamentales se resisten a promover.
Pretender
ofrecer, en este medio, un análisis cabal y completo acerca de la obra de este
creador, tan amplia, rica y diversa, resultaría de una pretenciosidad fuera de
lugar. Baste comentar al respecto que se encuentra en proceso la redacción de
un libro que documentará y analizará su extenso y cuidado trabajo, y que estas
ediciones en Alina Records únicamente pretenden exponer las grabaciones que se
han realizado, fasciculadas en bloques temáticos propuestos por el propio
compositor. Estos bloques serán los mismos con los que la redacción del libro
segmentará su discurso. De esta manera, las sucesivas ediciones sonoras en
Alina Records servirán de ilustración sonora para el texto.
A modo de recomendación para las amantes de la segunda
escuela vienesa, nos limitaremos, de
momento, a comentarles que la obra de
Alain Feron recoge el testigo de esta productiva época creativa y la extiende y
enriquece con respeto y sensibilidad; con valentía y audacia.
Así mismo, a modo de recomendación para las amantes de la
música improvisada, confiamos en que los oyentes sabrán extraer de esta escucha
la evidente y sorprendente cercanía entre esta música exquisitamente compuesta
y las manifestaciones sonoras propias de ciertos ámbitos propios de la música
acústica libremente improvisada…
Esta primera edición en Alina Records se centra en el
entorno de su obra de carácter sacro bajo el título de “Musique Et Sentiment Du
Sacré”. Dentro de esta temática, el autor expone, en diversos formatos, la
necesidad de trascendencia y las maneras “clásicas” que se corresponden con la
historiografía musical, en elegante armonía con los modos de la citada escuela
vienesa, y más allá… Les recomendamos una escucha integral, y permanecer atentas a las próximas publicaciones.
PALABRAS DE ALAIN FERON ACERCA DE MUSIQUE ET SENTIMENT DU SACRÉ
Protestant
d’éducation, j’ai cru en Dieu parce qu’il en était ainsi dans ma famille. Puis,
à l’adolescence, lorsque j’ai commencé à réfléchir par moi-même, j’ai rencontré
Marx et Nietzsche… un cocktail décisif qui me rendit athée définitivement. Reste
que « personne n’est à l’abri du Beau» et que l’expérience esthétique (ici
musicale et incarnée par J.S. Bach) peut englober une expérience ontologique
débouchant sur le Sacré. C’est pourquoi je tempère ce terme en le réduisant à
son sentiment (qui en est le ressenti
sans forcément en avoir la puissance de l’expérience et l’évidence de la
« Révélation » que procure ce qu’il est convenu de nommer la foi et
qui lui est, sans nul doute, consubstantiel).
Bien sûr, dans cette recherche du Sacré il y a une attirance pour la Mort,
mais celle-ci n’a rien de morbide cependant, car je la ressens comme une
présence qui m’autorise à tenter de toucher alors au plus essentiel de la
musique : l’essence de l’être. En ce sens la musique est aussi une initiation : elle est capable de
nous changer. Cette partie secrète de la musique n’est pas atteignable parce
que nous l’aurions décidé où que nous aurions en notre possession une ou des
techniques infaillibles pour arriver à ce but. Nul ne peut savoir pourquoi elle
existe dans une œuvre alors qu’elle s’absente d’une autre. Nous ne pouvons que
constater.
En outre, l’expression
« sentiment du Sacré » détient
à mes yeux une dimension singulière puisqu’elle se manifeste jusque dans
l’univers du profane… Je veux désigner, par là, ce moment où l’on découvre
l’existence d’une transcendance qui nous rend soudainement réel le sentiment d’un absolu, ou encore, la possibilité d’un
dépassement de notre condition humaine (sans que cette fenêtre qui s’ouvre
alors ne se trouve pour autant remplacer par la naissance d’une croyance ou
d’un dogme potentiel à l’intérieur desquels la pensée intelligente se
trouverait enfermée).
Le sentiment du Sacré est ainsi une sorte
d’extension de notre humanité, capable d’accueillir plusieurs sortes de… transcendances. C’est pourquoi je refuse
de simplifier le sacré à la seule notion de religiosité et n’y associe point
(volontairement) celle que l’on qualifie de « divine ».
Quant
à la notion de transcendance, elle recouvre, il me semble, un désir spécifique à l'être humain, ce désir même d’expérimenter
en-soi cette conscience particulière
de l’esprit qui nous fait participer, par un ressenti spécifique, à l’Humanité,
au Monde tout autant qu’au Cosmos. Ce désir de transcendance est ainsi une
sorte de centre de gravité qui nous élève (paradoxalement) vers l'Infini, en
nous permettant de nous détacher - à un moment donné - de notre matérialité
sans pour cela nous entraîner vers la désincarnation
mystique…
En cela, la musique est, peut-être,
l'expression la plus sur-réelle de tous les arts. Pour être encore plus
explicite, je dirais que le sentiment du
Sacré est, non pas le reliquat de l’esprit religieux, mais la condition
même de l'humain ; qu’il est même l’essence de cet art qu’est la Musique
(grâce à la capacité que ce média artistique détient de dépasser les
contingences limitatives du « dire »)… La musique ne participe-t-elle
pas, en outre, de la consécration de la vie et de la mort ? Ne
sacralise-t-elle pas autant l’Homme dans sa communion avec le cosmos qu’elle ne
sublime ce dernier, associant, dans l’expression de ce qui est puissant,
effrayant, mystérieux, magique, inexplicable, le profane et le religieux ?
En notre patrimoine de la musique écrite occidentale, innombrables sont les
œuvres qui puisent leur inspiration en ces diverses manifestations du sentiment
du Sacré !
C’est ainsi à mon sens que la musique réunit
Beethoven l’humaniste et Bartok le panthéiste, Mozart le maçon et Bach le
croyant, Janacek l’athée et Schoenberg le rationnel, et tant d’autres encore de
convictions et d’horizons si divers. Il n’en reste pas moins que chacun de ces
compositeurs dresse (musicalement parlant) un motif de cette fragile frontière
où l’ethos, porteur d’émotion,
d’intangible, d’indicible (parce qu’innommable), comprend le sentiment du Sacré : un sentiment
qui n’est assurément perceptible qu’implicitement mais qu’aucun discours qui
l’induirait ou le supporterait, qu’aucune surdétermination religieuse
n’épuisent.
Alain Féron
ALAIN FERON BIO
Alain
Féron, born in 1954 in Dakar (Senegal), is a direct inheritor of Schoenberg’s
teaching lineage. Over 40 years of activity, he has developed a richly varied
body of work and a highly personal language that is both rigorous and lyrical.
Initially studying musicology in Toulouse in his early 20s, Féron subsequently
moved to Paris, where he started an intensive apprenticeship under the
Franco-Moroccan composer Ahmed Essyad. Essyad was one of the closest pupils of
Max Deutsch, himself a close pupil of Schoenberg in Vienna. Beyond the
knowledge and techniques necessary to a composer’s professional training, the
heritage transmitted by Deutsch and Essyad constantly sought to stimulate the
pupil’s own personal process of investigative thought, transcending aesthetic
contingencies and striving towards the ethical realm. Thus, Alain Féron’s
music, dodecaphonic but not serial, atonal but open to modal colours, seeks its
own way of digesting the historical loss of tonal language, independently of
any established school or ideology. Through his “trans-historical” creative
process, Féron aims to go beyond theories of “modernity”, tending rather toward
Baudelaire’s ideal of an “eternal and immutable” accomplishment of the piece’s
intrinsic identity.
Alain Féron’s works have been performed in France, Switzerland, Denmark, Belgium, Greece, Japan and the USA. Among his numerous honours are the SACEM Hervé Dugardin prize (1985), a Henry Clew Foundation laureateship (1989), and several awards from the Vuitton Foundation and the French Ministry of Culture (1990 onwards). Alongside his composing work, Alain Féron has worked as a radio producer at Radio France (France-Musique and France-Culture), musicologist (writing for several revues and dictionaries, giving conferences) and music critic (Harmonie, Diapason, Monde de la Musique). In 1985 he became artistic director of “Perspectives du XXème siècle” (Radio France). From 1991 onwards, he was regularly invited to produce radio broadcasts for “Espace 2” (Radio Suisse Romande), and presently works for the Opera of Dijon.
Alain Féron’s works have been performed in France, Switzerland, Denmark, Belgium, Greece, Japan and the USA. Among his numerous honours are the SACEM Hervé Dugardin prize (1985), a Henry Clew Foundation laureateship (1989), and several awards from the Vuitton Foundation and the French Ministry of Culture (1990 onwards). Alongside his composing work, Alain Féron has worked as a radio producer at Radio France (France-Musique and France-Culture), musicologist (writing for several revues and dictionaries, giving conferences) and music critic (Harmonie, Diapason, Monde de la Musique). In 1985 he became artistic director of “Perspectives du XXème siècle” (Radio France). From 1991 onwards, he was regularly invited to produce radio broadcasts for “Espace 2” (Radio Suisse Romande), and presently works for the Opera of Dijon.
Musique El Sentiment Du Sacré en la Radio:
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